La Commission d’enquête présidée par le juge François Caron est créée le 31 mai 1950 à la suite du jugement du juge O.S. Tyndale accueillant la requête présentée, le 11 mai 1950, par Jean Drapeau et Pacifique Plante au nom de plusieurs requérants et désignant le juge François Caron pour mener une enquête sur les allégations de l’acte d’accusation, le tout en vertu de la Loi sur la fraude et la corruption dans les affaires municipales (Statuts révisés de Québec, 1941, chap. 214, art. 9). La publication d’une série d’articles dénonçant la tolérance de la police face au crime organisé par le quotidien Le Devoir, de novembre 1949 à février 1950, avait pavé la voie à la présentation d’une telle requête et à l’instauration d’une enquête. Cette dernière débute le 11 septembre 1950. Les séances sont ajournées le 20 novembre en raison d’appels présentés à la Cour du banc du roi.Le 29 janvier 1951, les travaux reprennent jusqu’à une nouvelle suspension le 5 mai 1951, résultat de l’émission d’un bref de prohibition. Les travaux reprennent le 3 mars 1952 et se terminent le 2 avril 1953. La Commission a tenu 335 séances et entendu 373 témoins. Le juge Caron rend son jugement le 8 octobre 1954.
Dans ce fonds d’archives que nous conservons aux Archives de Montréal, on retrouve un dossier qui porte sur la lutte menée par les autorités civiles et militaires contre la propagation des maladies vénériennes à Montréal notamment au sein du district militaire 4. C’est ainsi que l’on retrouve un procès-verbal de la conférence sur le contrôle des maladies vénériennes datant de 1944. Dans ce rapport, on y présente une liste des maisons de débauche (bawdy houses) de Montréal.